La phase de collecte du besoin client est cruciale pour les webdesigners et les designers UI/UX, car elle pose les fondations de tout projet de conception. C’est lors de cette étape que le designer cherche à comprendre les attentes, les objectifs et les contraintes du client. Une compréhension claire des besoins permet de définir des solutions qui répondent non seulement aux exigences fonctionnelles, mais également à l’expérience utilisateur visée. En l’absence de cette phase, le risque de concevoir un produit inadapté est élevé, ce qui pourrait entraîner des retours multiples, des retards et des coûts supplémentaires. En résumé, une collecte du besoin bien menée garantit une vision partagée entre le client et le designer, facilitant ainsi la création d’une interface qui allie esthétique et performance.
La phase de collecte du besoin client ne se limite pas à la simple compréhension des attentes fonctionnelles, elle s’inscrit également dans une démarche commerciale essentielle, surtout lorsque le contrat n’est pas encore signé. C’est une opportunité clé pour le designer de démontrer non seulement son expertise technique, mais aussi sa capacité à écouter attentivement, à reformuler avec précision – voire à mieux structurer les idées du client. En reformulant les besoins de manière claire et organisée, le designer montre qu’il comprend les enjeux et qu’il est capable d’apporter une réelle valeur ajoutée au projet. Cette posture renforce la confiance du client, qui voit en son interlocuteur non seulement un exécutant, mais un partenaire capable de le conseiller et de cadrer ses attentes. La capacité à structurer les échanges, à poser les bonnes questions et à anticiper les éventuels obstacles montre que l’on maîtrise son métier, que l’on est organisé et proactif. Cette démarche professionnelle et orientée vers la solution contribue à convaincre le client que l’on est le bon choix pour mener son projet à bien, renforçant ainsi les chances de concrétiser la collaboration.
L’objectif est que le client nous perçoive non pas comme de simples exécutants, mais comme de véritables partenaires, voire des consultants capables de l’accompagner stratégiquement tout au long de son projet.
Il est essentiel de structurer l’échange avec le client pour maximiser l’efficacité du rendez-vous et éviter les approximations. Idéalement, cette préparation commence avant la rencontre, en récoltant des informations préliminaires sur le client, son activité et son projet, qu’elles soient sommaires ou plus détaillées. Grâce à ces éléments, le designer peut personnaliser une grille de questions type, ajustée spécifiquement au contexte du client. À l’image d’un journaliste préparant une interview, certaines questions standards peuvent être écartées, tandis que d’autres, plus pertinentes, sont ajoutées en fonction des recherches effectuées. Ce travail en amont permet d’orienter l’échange de manière fluide et ciblée, garantissant que chaque question posée a un objectif clair : clarifier, approfondir ou anticiper les besoins du client. Cette démarche montre également que le designer est à l’écoute et proactif, renforçant ainsi sa posture de conseil tout en cadrant l’entretien pour éviter les dérives et rester centré sur l’essentiel.
A un moment il va falloir aborder plein de sujet (exemple à la suite)
Activité, Objectifs, Public cible, Concurrence, Fonctionnalités, Arborescence, Contenus, Textes, Images, Photos, Vidéos, Produits, Services, Tarifs, Hébergement, Nom de domaine, Référencement (SEO), Marque, Logo, Charte graphique, Branding, Identité visuelle, Couleurs, Typographie, Tonalité, Navigation, Appels à l’action (CTA) Expérience utilisateur (UX) Interface utilisateur (UI) Sécurité Responsive design Vitesse de chargement Compatibilité mobile Maintenance Intégrations (API, CRM) Réseaux sociaux Blog E-commerce Analyse de performance Objectifs de conversion
Lors de la collecte des besoins, il est crucial de qualifier et caractériser le but du client ainsi que le but de son projet, car ces deux notions, bien que souvent liées, peuvent avoir des différences subtiles mais déterminantes. Le but du client fait généralement référence à ses objectifs stratégiques globaux, comme améliorer sa notoriété, accroître ses ventes ou fidéliser sa clientèle. En revanche, le but du projet s’inscrit dans une optique plus spécifique et opérationnelle, comme la refonte d’un site web ou la mise en place d’un nouveau canal de vente en ligne. Pour affiner cette distinction, il est important d’établir au moins trois objectifs sous-jacents, dérivés du but global. Ces objectifs peuvent être, par exemple : augmenter le trafic organique du site de 20 % en six mois (objectif de référencement), améliorer l’expérience utilisateur en réduisant le taux de rebond de 15 % (objectif d’UX), ou encore convertir 10 % des visiteurs en leads qualifiés grâce à des formulaires optimisés (objectif de conversion). Chaque objectif doit être précis, mesurable et aligné à la fois avec le but du client et du projet, assurant ainsi une cohérence dans l’exécution et les résultats attendus.
Alternative du paragraphe précèdent →
Lors de la collecte des besoins, il est crucial de qualifier et caractériser le but du client ainsi que le but de son projet, même dans le cadre d’un projet plus modeste, comme la création d’un site web pour promouvoir un artiste ou un commerçant. Par exemple, le but du client, un artiste, peut être d’accroître sa visibilité et de mieux faire connaître son travail. Le but du projet, quant à lui, pourrait être de créer une plateforme simple mais esthétique qui présente ses œuvres de manière professionnelle et engageante. Ensuite, pour rendre ces objectifs concrets, il est utile d’identifier des objectifs sous-jacents. Pour l’artiste, cela pourrait inclure : permettre aux visiteurs de découvrir facilement les dernières œuvres mises en ligne (objectif de mise en avant), donner aux gens la possibilité de le contacter directement pour des commandes personnalisées (objectif d’interaction), ou encore proposer une section pour vendre des tirages ou des œuvres en ligne (objectif de vente). Chaque objectif doit être clair et pratique, permettant au projet d’avancer étape par étape tout en répondant aux besoins concrets de l’artiste ou du commerçant.
////// Faire un site web n’est pas un but mais un objectif parmi d’autres. Nous ce que l’on vend c’est des conseil et des solution pour que le client puisse atteindre son but.
Il est essentiel, dès les premières discussions, de déterminer si le client connaît réellement sa cible. Plus tôt le designer questionne le client sur le public visé par le site web ou l’interface, plus vite il pourra ajuster la conception en fonction des besoins spécifiques de cette audience. Si un décalage apparaît entre les objectifs du client et la cible qu’il pense viser, il est crucial de l’explorer davantage. Le designer doit poser des questions qui amènent le client à affiner ses réponses, tout en évitant de le brusquer. Par exemple, plutôt que de dire directement « vous vous trompez », il est préférable de formuler des suggestions comme : « ne pensez-vous pas que nous pourrions envisager une approche différente pour toucher tel ou tel public ? » Cela permet de mettre en avant les compétences de conseil du designer et d’orienter le client vers une réflexion plus précise, tout en maintenant une relation constructive et respectueuse.
Dès lors, en ayant fait preuve de conseil et de pédagogie, le client, bien qu’il n’ait encore rien acheté, aura déjà bénéficié de conseils gratuits. Il s’en souviendra, consciemment ou inconsciemment, lorsqu’il sera temps de choisir le prestataire. Cependant, il faut rester vigilant face aux « vampires » qui enchaînent les rendez-vous avec différents prestataires dans le seul but de collecter des informations sans intention de payer, exploitant ainsi l’expertise sans engagement financier.
Parfois, le client a une idée plus ou moins précise de la structure du site et de l’organisation de l’information. Si cette vision semble cohérente, tant mieux, mais si elle présente des incohérences, le designer devra rapidement envisager une solution. Dans ce cas, il peut élaborer mentalement un exemple de cible, un persona, pour visualiser le parcours de l’utilisateur sur le site tel que le client l’imagine, tout en identifiant les freins ou obstacles évidents. En s’appuyant sur cet exemple, le designer pourra proposer une amélioration du parcours utilisateur, en corrigeant les points faibles et en optimisant l’approche pour une meilleure expérience de navigation. Ce processus permet non seulement de rassurer le client, mais aussi de lui démontrer la valeur ajoutée qu’apporte une réflexion bien pensée sur l’ergonomie et l’expérience utilisateur.
En fonction du type de projet, de sa complexité et du degré de maturité de l’analyse, ce jeu de projection peut être réalisé en direct durant l’interview avec le client, ou bien s’avérer totalement inapproprié, nécessitant alors une analyse plus approfondie, telle qu’une étude de marché, un affinity mapping, ou une recommandation stratégique complète.
Durant l’interview avec l’annonceur, il peut être particulièrement utile de recourir à des croquis, des sketchs d’arborescence, ou des schémas de structure de page. Ces visuels permettent de reformuler une idée en temps réel pour s’assurer que tout le monde est bien sur la même longueur d’onde, ou encore pour clarifier et expliquer un concept. Cependant, il est important de rester attentif à la manière dont ces outils sont utilisés, afin de ne pas placer le client dans une position d’ignorance ou de le déstabiliser. La pédagogie et la bienveillance sont essentielles : chacun son métier, et si le designer utilise un langage technique propre à son expertise, il doit veiller à ne pas paraître condescendant ou inaccessible. Il s’agit de montrer que l’on maîtrise son sujet tout en restant compréhensible, en s’adaptant au niveau de compréhension du client, et en s’assurant qu’il se sente toujours accompagné dans ce processus d’échange et de réflexion.
En faisant preuve de pédagogie, le client annonceur se sentira rassuré et quittera le rendez-vous en ayant appris des choses, ce qui, consciemment ou inconsciemment, aura un impact commercial positif sur sa perception du designer et influencera potentiellement sa décision de collaboration.